Une délégation
complètement edge quitte Québec sans vraiment se douter de ce qui les attends.
La route est sans embûches. Bienvenue au pays de la cerise. Dès que le skyline
new yorkais se dessine à l'horizon, je réalise que ça fait trop longtemps que
je ne l'ai pas vu. Si j'me suis ennuyé de Manhattan, j'peux pas en dire autant
de son trafic chaotique. Ont dirait l'Égypte dans un entrepôt tellement y'a des
chars dans toutes les directions et du monde qui jouent du klaxon. Petit
passage dans le Bronx pour parvenir à notre logement pour la fin de semaine.
Dépaysé much. Brooklyn est moins pire. Prise de possession de l'appartement à 5
minutes de recevoir le titre de retardataires. Red Bamboo pour souper. Une intervention policière dans notre face à plusieurs voitures y compris un undercover en taxi comme dessert. Washington Square Park est bien vivant même à l'approche de minuit. « The city that never sleeps where drugs get you money and sex, and money gets you drugs and sex, and sex gets you money and drugs... »
Rien de tel que
d'expérimenter un traffic new yorkais pour se réveiller. Dose santé d'agression.
Contre toute attentes, il est possible de trouver des parkings gratuits sur la
rue, près de la venue. Safe, too. Même pas de pigeons qui chient sur le char.
Pizza au Viva Café juste à côté du Webster Hall. Premières personnes que
j'aperçois : Toby et sa progéniture. NYHC.
Webster Hall
ressemble à l'Impérial en plus gros et étagé. Traverse les débardeurs DMS pour
tomber dans le lineup pour la merche de JUDGE qui est pas sketch du tout. Même
pas l'espèce de gilet à saveur crabcore que j'avais vu passer sur Facebook.
C'est la confirmation de la joke. Quelques emplettes et je catch DOWNPRESSER.
MERAUDER est ce qui me vient en tête. À chaques tunes. Pas mauvais du tout. Coach knows best. Les
wizards suivent : FIRE & ICE. J'continue de croire que leur merch manque de
chapeaux pointus et de baguettes magiques. Le chanteur, par sa présence, semble
être l'enfant illégitime d'Aaron de Bane et d'Eddie Leeway. Une guenille qui spin. Quel
excellent set. Les vocals qui me dérangent sur les EPs sont pas aussi
fatiguants live. C'est le moment d'un trip au char pour dumper la merch. Les
statistiques pour les apparitions de gens avec des gilets pareils sont en
hausse de 500%.
THE OLD
FIRM CASUALS, c'est correct. Rien de trop catchy. Lars est pas tant
divertissant mais y joue de sa guit comme du monde. TAKE OFFENSE sont encore
plus tight que la dernière fois que j'les ai vus. Ça n'a juste pas de sens.
Saute, spin, crouch, squat, sing along, glisse à terre, repeat non-stop
jusqu'au bout du set. Tout les succès instigateurs de circle pits. Wow. D9...
D9... D9... Vous avez pas idée. « Turn that frown upside down ». Tune sketch
qui résume un peu la situation en début d'un set qu'on attendait impatiemment.
Aucune présence de déception. Nulle part. Le son est bon même quand Cesar pète
une corde et que le band continue à jouer comme si de rien n'était. Mr. Mike
est heureux comme un pape en ce lendemain de mariage. KILL EACH OTHER. Drop the bodies by the
stadium. Des gros calibres défoncent les frontières du pit. Think about it. T-t-t-think about it. Rodney et sa
troupe suivent. Après leur apparition au TIH, j'peux pas dire que j'm'était
ennuyé. Mais le set était tellement solidement fronté que j'me suis pas mal
réconcilié avec le STRIFE. Y'a des choses qui changent pas, genre, sa barbe et
se faire saigner le front pendant le set. Du classique à' tonne. Pas de Force
of Change. Pas de nouvelles tunes ou juste une, j'suis pas sûr. Interlude
musicale avec BLACK TRAIN JACK. J'm'en serais passé mais j'avais pas envie de
sortir. Le dude a la voix d'ange et la corpulence surprenante. BANE sont next
et j'trouve qu'Aaron s'en vient fatigué. Y chante même pas la moitié des tunes.
Il passe son temps à sautiller mais, sans les paroles, y manque de quoi. Zach
compense, par contre. Il est comme un Little Boy sur son coin de stage. Bref,
tranquille comme set. Dommage parce que BANE était une valeur sûre pour moi.
BREAKDOWN et l'humour décapant de Jeff Perlin sont ce qui reste entre nous et
JUDGE. C'est l'fun d'entendre des tunes que j'ai écouté plus souvent que
j'puisse compter et les commentaires entre les tunes sont impayables. C'est pas
aussi drôle qu'un set de SLUMLORDS, mais ça reste plaisant. Meilleur que le set au TIH de l'an passé. À ce point là, j'en
ai plein le cul d'être debout et j'voudrais pouvoir ouvrir mes coudes sans
toucher des masses humides de sueur ou des faces de semi-naines qui essayent
d'avancer sans s'approcher du pit. Sérieux, la quantité de trafic pendant les
sets à pas d'allure. J'suis convaincu que ce monde là s'en vont nulle part,
aussi. Y s'en vont en avant entre les deux bands et reviennent après deux
tunes. J'ai même vu un père emmener sont fils vers le pit avant JUDGE et y sont
revenus la face longue en crisse. What's the deal ? À se promener de même, est-ce qu'il reste quelqu'un qui regarde le show ? L'anticipation est à son
comble. Marche Impériale avant de commencer. J'me l'explique mal mais j'm'en
crisse un peu, aussi. TAKE ME AWAY. L'intensité est indescriptible. Pour ceux à
qui j'ai déjà parlé de TRIAL au Burning Fight, l'impossible a été fait.
Quelques personnes ont mentionné la caractère historique de l'événement auquel
on assistait et j'en riait un peu. Not anymore. Rien ne peut être comparé à
voir JUDGE live. Je réalise encore mal l'importance et l'ampleur de ce set là,
pour moi. The Storm en milieu de set... Fed Up le stage rempli... « Smoking
that pot, it makes you mature. A
slave to sex and you tell me you're pure. You slam that beer. It makes
you a man. I'm tryin' to keep
my cool but you better understand. » Même Warriors était démesurée. C'est
pas des sing alongs, c'est des masses de population qui se déplacent. C'est en
voyant les images par la suite que je réalise ce qui se passait. Ça prendrait
Lovecraft pour en parler. Pratiquement tout a été joué excepté le cover de LED
ZEP et des tracks de Chung King. Finition avec l'aide d'Anthony Civarelli pour
New York Crew. J'croyais, après la deuxième tune, lors des speeches à bout de
souffle, que Mike allait pas finir le set. J'avais tort. Son vocal est comme
sur les tunes et il a tout fait. Ce gars-là est exactement c'que j'voulais qu'y
soit. Combiné à Porcell qui donne tout ce qu'il a... JUDGE vient de s'ajouter
une dimension.
Une des sorties de venue les plus pénibles de l'histoire de
l'humanité. Détour par la merch pour ramener un souvenir à Fortin mais tout les
shirts de TAKE OFFENSE ont des squelettes dans des positions douteuses et
DOWNPRESSER sont partis. Événement parfait. Re-entry, New York, proximité de
bons spots de bouffe et pit stops, multiples sets qui te font ressortir encore
plus fan des bands que t'as vu, pas de batailles ou de drama (ça, ça fait du
bien)... Félicitations BNB. Ça pourrait remplacer le TIH comme rendez-vous
annuel. J'apprends que les Knicks sont éliminés au Walgreens. Nothing else
matters anymore. Retour au bercail avec un facteur d'envie d'être dans ses
affaires exposant 5. Merci à tout le monde concernés.
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