Saturday, August 31, 2013

Q&A avec PL de WORDS



Pour ceux qui vivent sous une roche : WORDS jouent le Broughton Fest. Quand j'ai entendu ça, j'me suis mis à penser au band et à comment il s'est éclipsé de mon paysage musical. J'ai noté quelques questions, vite fait, un peu comme une ébauche d'entrevue. Je savais pas trop si j'allais en faire quoi que ce soit mais je l'ai quand même mentionné à PL, un soir que Pat a abordé le sujet, et il m'a relancé. Le résultat est digne de partage. Des éclaircissements honnêtes et généreux. Here it is.

La révélation du lineup du prochain Broughton Fest contenait une surprise : la réunion de WORDS. Est-ce qu'on peut appeler ça une réunion ? Mes souvenirs sont un peu flous à ce sujet. Est-ce que le band s'était officiellement séparé?

On en a jamais vraiment parlé tu sais, on a juste arrêté. On avait rien annoncé de façon officielle ou quoi que ce soit, ça n'en valait juste pas la peine. Le soir où on est chacun parti de notre bord, on pratiquait pour jouer à Gatineau le lendemain alors la seule personne à qui j'en avais parlé c'était le booker de ce show-là. Je ne lui en ai même pas parlé sur le coup en fait, j'ai juste dit qu'on ne serait pas là finalement puis il m'avait répondu un paquet d'insultes comme de quoi on était pas correct d'annuler à la dernière seconde comme ça. Sa colère était légitime alors je lui ai répondu qu'on s'était séparé. C'était un peu moi qui s'occupait des communications pour Words puis la vérité c'est que quand ça s'est passé, ça m'a brisé le cœur. Je vivais un genre de deuil puis j'ai tout mis ça de côté. Juste de l'annoncer m'aurait demandé trop d'énergie. Tout le monde s'est mis à se concentrer sur autres choses et a vite mis ce projet-là derrière eux et je crois que c'était la meilleure façon de faire. Pour ce qui est d'appeler ça une réunion, non, tu peux pas. C'est pas une réunion. Comme je te dis, on a juste arrêté, puis on n'a jamais eu la chance de bien terminer ce chapitre-là de nos vies. Je préfère voir ça comme un dernier show qui n'a jamais eu lieu puis maintenant, 5 ans plus tard, on a l'occasion de le faire et d'apporter un peu de fermeture à toute cette histoire.

D'où est venue l'idée de rejouer ensemble ?

Ce n'est pas la première fois qu'on nous offre de faire un show post mortem. On n'a jamais vraiment considéré la chose avant maintenant parce que je pense qu'on avait aucune raison de le faire. Je ne peux parler que pour moi alors je dirai ceci : j'étais trop amer pour aborder l'idée avec sérieux et intérêt dans le passé. C'était pas mon intention il y a cinq ans que ça s'arrête même si aujourd'hui je suis pas mal convaincu que c'était de ma faute. La première fois où on m'avait lancé l'idée, j'avais répondu qu'il faudrait demander aux autres puis que ça ne serait pas moi qui le ferait.

Comment se passent les jams ? Vous recréez la magie ?

Les gars sont tous d'excellents musiciens, ça a toujours été le cas d'ailleurs. Vincent et William ont démarré Cold North tout de suite après Words, et musicalement Cold North est l'évolution de Words, une coche au-dessus. Jean-Philippe a démarré le projet qui est devenu Jet Black, un groupe moins hard qui se trouve à être vraiment plus étoffé, nuancé, raffiné et varié. Je pense que Jet Black lui a permis d'élargir son jeu puis je suis obligé d'admettre que je pense que ça l'a rendu un drummer encore meilleur que ce qu'il était dans le temps. Alors les gars se pointent et retombent dans du matériel vraiment plus straight forward et simple. C'est un vrai jeu d'enfant pour eux on dirait, et ils le font tellement bien que ça a même l'air trop facile quand tu les regardes aller. Même Francis qui n'a pas joué de musique depuis 5 ans est étonnamment dans la partie. Son playing n'est certainement pas à la hauteur de son travail photographique mais c'est une autre paire de manche. En ce qui me concerne, Words c'était mon exutoire. Words c'était ma façon de ventiler ma colère, ma haine, ma rage puis tout ce qui avait besoin de sortir. Je l'ai toujours fait de la façon la plus honnête possible mais aujourd'hui, j'ai peut-être un peu moins d'intensité par rapport à certains thèmes abordés. Je back encore toutes les paroles à 200 % mais je crois que le moi dans le début de la trentaine a une autre approche ou une autre vision un peu plus nuancée par rapport à certains des enjeux évoqués. Il faut dire que je me sens assez désabusé depuis quelques années et que je combat la dépression. Alors qu'il y a cinq je voulais changer ou sauver le monde, aujourd'hui j'ai comme accepté la défaite puis mon seul réconfort c'est de voir l'humanité récolter toute la crap qu'elle a semée.

C'est un one-shot deal ou envisagez-vous faire ça encore quelques fois dans le futur ?

Je ne sais pas ce que l'avenir réserve mais il n'a jamais été question de faire autre chose que juste ce Broughton Fest-ci. Tout le monde a des vies occupées de plein d'affaires sauf Words alors je serais très surpris que ça se reproduise. Vincent s'est marié cet été et continue toujours d'aller plus loin sur le plan académique. William est maintenant propriétaire d'une maison en banlieue où il prend plaisir à être un bon père de famille. Jean-Philippe joue dans Jet Black, ils enregistrent d’ailleurs un nouvel album de ce temps-ci alors gardez l'oreille ouverte pour ça sans compter qu'il est amoureux par dessus le marché ! Francis a troqué tout son gear de basse pour des appareils photos et des lentilles et jongle pratiquement avec deux jobs à temps plein.

Il me semble avoir entendu dire, entre les branches, qu'un des membres s'en va à l'étranger, quelques temps. Est-ce que c'est un peu ce qui a mené à faire le Broughton Fest ? Un show pendant que tout le monde est encore là ?

Je pense que oui. Vincent a récemment entamé des démarches pour aller faire de la recherche dans une université prestigieuse des États-Unis et si tout se déroule comme prévu, il devrait quitter le pays au début de l'an prochain. Si on ne faisait pas ce show-là maintenant, on ne le ferait probablement jamais. Je sais pas ce que tout le monde a en tête mais en ce qui me concerne, je suis vraiment reconnaissant d'avoir la chance de jouer avec ces 4 gars-là ensemble comme dans le temps une dernière fois avant que nos vies ne mettent une grande distance géographique entre nous à nouveau.

Est-ce que Pascal du Broughton Fest vous a contacté en premier ? Est-ce vous qui avez entâmé les démarches ?

C'est Pascal qui nous l'a demandé. Puis étonnamment, on a pas rejeté l'idée. Il faut croire que quand on veut quelque chose, il ne faut pas lâcher. Si ce n'était pas de l'offre de Pascal, je ne crois pas que ce show-là n'aille jamais lieu et dans ce sens, on lui doit une fière chandelle parce qu'il nous donne une opportunité au bon moment. Il faut dire que Pascal est un vrai de vrai, il nous a toujours supporté dans le temps, dès notre premier show avec Stand As One. Puis après, on a fait plusieurs show avec The Sleep. Ce gars-là est tellement intense que même après qu'on aille arrêté de jouer ensemble, il n'a jamais cessé de nous supporter. Il ne s'en fait pas beaucoup des gars comme lui, c'est moi qui vous le dit. J'espère que les gens de son coin réalisent tout ce qu'il fait pour la scène de sa région.

Sans trop en dévoiler, est-il possible de savoir à quoi s'attendre de votre set ? Et, de l'autre côté, avez-vous des attentes quant à votre set ?

Vincent a composé une toute nouvelle chanson puis on va commencer notre set avec. No joke. Ça parle de ma vie qui ne mène nulle part puis j'essaye de chanter comme le chanter de Life Of Agony au début. Pour ce qui est des attentes, je sais que Francis et moi on est juste content de remonter sur scène avec nos amis. Les 3 autres gars jouent encore des shows régulièrement alors je ne sais pas trop en quoi celui-ci est particulier pour eux mais je pense que Words a été de quoi d'important et de significatif dans chacune de nos vies et de pouvoir fermer le chapitre sur une meilleure note, de se faire offrir l'opportunité d'effacer mon amertume, c'est vraiment quelque chose que je veux savourer et apprécier le plus possible. C'est probablement la dernière chance que je vais avoir de faire un show alors je veux juste avoir du plaisir et en profiter. Pour moi, le fait de faire le show, ça va être la confirmation que tous les cinq, on est encore des amis malgré les tumultes passés alors ça risque définitivement d'être un moment riche en émotions pour moi parce qu'en bout de ligne, j'aime ces gars-là en christ. Puis si je réussi à ne pas trop avoir l'air d'un gros has-been comme Axel Rose tant mieux, je touche du bois!

Est-ce que t'as un examen à l'université le soir du show ?

Non, j'ai dropé out alors je n'aurai pas d'excuse si jamais je suis en retard.

Thursday, August 29, 2013

Lone star state

POWER TRIP- Manifest Decimation.

Ce n' est plus un secret  pour personne, coach Fortin est un die hard fan de ce groupe depuis leur début fait en demo cassette. Après trois 7 pouces puis une chanson (Hammer of doubt) parue sur la compilation america's Hc le groupe straight up from Texas livre son premier Lp tant attendu. Croyez-moi l'attente aura valu largement la peine. Une pochette merveilleusement bien dessinée laissant l'imagination  faire sa propre conception de l'enfer. J'adore. Dommage que le insert ne soit pas aussi élaboré et percutant. L'album débute avec la pièce titre qui dicte l'allure de l'album aussi bien qu'un gourou envers sa bande. Un son thrash, crossover hautement amplifié qui est parfaitement exécuté et qui contient des riffs croustillants et saignant à souhait. Des solos du calibre des grands de ce monde ainsi que de nombreux bouts hard qui donnent envie de tout crisser là et se faire exploser la tête. L'évolution du band depuis ses débuts est phénoménal et il atteint un très haut standard qui sera dur à accoter comme on dit. L'album se conclut avec une nouvelle version de Hammer of Doubt  plus longue est encore plus hard. La chanson clé restera la seconde de l'album : Heretic's Fork. Cette chanson est terriblement puissante et procurrea toute sensation de bougeotte à n'importe quel mosheur de qualité. Je suis éblouie. J'ai même pas envie de vous le décrire chanson par chanson vous n'avez qu'a simplement faire vos devoirs.




Top 5 de musique hard 2013 sans aucun doute.

P.s - 2 dates en sol québécois soit le 21 octobre à Mtl et le lendemain  le 22 a Québec. Venez-vous amuser.

Pour fans de :

NUCLEAR ASSAULT
Nolan Ryan
Crush the demoniac
Power From hell
Sweet Leaf
Amplificateur au volume maximum.

Voici le meilleur trio en provenance du Texas : MAMMOTH GRINDER. N'ayez crainte nous ne parlerons pas des Stars de Dallas bien sur. Tout, je dis bien tout, fait de cet album un must essentiel pour tout fan de vraie musique (pas de pantalons bruns, ni coupe de cheveux bizarre). La pochette est digne d' un musée et est officiellement qualifiée de chef d' oeuvre. Le insert est bien présenté et les lyrics possèdent la plus belle calligraphie métal jamais employée. Le groupe délaisse les pièces longues (10 chansons = moins de 30 minutes) pour y aller avec de quoi de beaucoup plus court et agressif tout en ayant en tête les qualités requises pour du bon death métal européen. Le résultat frappe fort et procure des arrêts cardiaques de riffs démesurés. J'ai beau vouloir passer à autre chose mais j'en suis incapable. Le long jeu revient et repart prendre une pause et se remet à tourner de plus belle sur ma table tournante. Les jeux sont faits, Texas est en feu présentement  et je crois qu' il n'y a pas plus dans la game qu'eux en ce moment.



Pour fans de :

Clandestine
Not dead yet
Tyler Seguin sur TWEETER


Pour continuer le tout voici quelques bons conseils texan:


Hatred Surge: human overdose

The Impalars : S/T

Eternal Champion : Jason Tarpey son nouveau projet ( MERCYFUL FATE/ Doom  style)
http://eternalchampion.bandcamp.com

Graven Rite: Mercyful fate encore une fois.
http://gravenrite.bandcamp.com/

Alors, qui s'envole aux États-Unis avec moi...



Tuesday, August 20, 2013

Decibel scans - RINGWORM

Mon exploration des magazines Decibel qui m'ont été donnés procure une autre surprise. Je ne m'attendais pas à avoir un apport aussi core en me prêtant à cet exercice. Je poursuis donc ma mission éducative en ce temps de rentrée. Aujourd'hui : RINGWORM, dans le numéro de janvier 2006. Croustillante démystification du personnage de la fournaise humaine...


Tant qu'à être sur le sujet, ils viennent de commencer à streamer une nouvelle track, Bleed. C'est une nouvelle track qu'ils ont joué au TIH. Not bad. Jugez par vous-même.


Monday, August 19, 2013

Decibel scans - HATEBREED

Mr. Paquin m'est arrivé, l'autre soir, avec un cadeau. Une boite avec des vieux zines. En regardant tranquillement à travers la pile, je suis tombé sur une entrevue avec HATEBREED, datant de juin 2006, soit l'enregistrement de Supremacy.

C'est pas long. Juste assez pour des références à leur premier show avec EARTH CRISIS, Human Furnace et la présentation de leur nouveau membre : Frank « 3 Gun » Novinec. 

Je partage ça puisque je suis sûr que vous n'êtes pas tous abonnés au magazine Decibel et que j'aimerais mieux ne pas virer l'appartement en bibliothèque publique. 







En bonus, puisque c'était dans le même magazine, je shoot aussi cet entretient avec REMEMBERING NEVER. Avis aux amateurs de Mean Pete qui n'aime pas se faire appeler Mean Pete.



Et, finalement, en bonus sur le bonus, pour vous remercier de votre patience et assiduité, je lance cette publicité mettant en vedette nul autre que Roger Miret.


Tuesday, August 13, 2013

TIH2013



Prologue

Les journées sont longues quand tu vas à un fest. Les reviews aussi...

Introduction

L'an passé, j'était parti avec l'idée que je reviendrais pas au TIH. Le no re-entry s'ajoutant aux conséquences habituelles d'un festival faisait en sorte que j'avais pu le goût. J'avais même décliné toutes les offres jusqu'à l'annonce de la deuxième partie du line-up... ALL OUT WAR... RINGWORM... 100 DEMONS... voir JUDGE une deuxième fois en un an... Pis là, Arso m'en a parlé... Il a dit les mots magiques qui m'ont convaincus : « Tsé, on a pas besoin d'y aller les 4 jours... » C'est une offre que j'étais incapable de refuser.

Chapitre 1
 « Fly, Eagles, Fly. On the road to victory. »

Histoire de profiter de notre périple de façon optimale, on avait convenu de partir de bonne heure. D'habitude, quand on dit de bonne heure, ça ressemble à 7-8 a.m. Ce coup-ci, le line-up du char étant une expérience jamais tentée auparavant, fallait s'attendre à un vent de fraîcheur. De bonne heure veut dorénavant dire : départ de Québec à 4:30 a.m. Crisses les protéines dans le coffre, forget everything you know. Route sans embûches, Eagles vs. Pats de booké pour la soirée, « welcome to Moe's », jusqu'à ce que le NJ Turnpike se pointe à l'horizon... MUTHERFUCK. « Voyons dont KJASKJEIAWJKNANSJKHAS » qu'y disait. 2h45 de traffic nez-à-cul-à-nez-à-cul. Juste quand tu penses que c'est fini, tu retombes dedans... La radio dit que le New Jersey est innondé. Même Snooky se met en mode prédateur tigresse de la jungle. Finalement, y'a une coulisse sur le bord de l'autoroute et des bottes de pinnes qui jouent dans un trou d'eau. Crisse, y'avait plus d'eau de vagin dans le char qu'y'avait de flood dehors. Même pas le temps d'aller se laver à l'hôtel -enweille à' game. Défaite des Eagles mais bonne expérience nevertheless. L'arrivée à l'hôtel se fait dans une attitude de fuck life. On se fait charger pour 5 mais y'a pas moyen d'avoir de lit pour la cinquième personne parce que c'est un safety hazard... Pourquoi il est permis d'être 5 si y'a nulle part où la mettre, la cinquième personne ?! Au moins y'avait pas de cockroaches...

Chapitre 2
Notre jour 1 est leur jour 3
«Fight, Eagles, fight. Score a touchdown 1-2-3. »

Levé à ce qui semblait physiquement être de bonne heure au nom du fer et du fils. Déjeuner étonnamment santé au Reading Terminal Market en-dessous de l'hôtel. Des brioches et des fruits. L'Amérique goûte meilleur qu'elle sent. Ça fait quoi, 8-9 ans que je visite Philly et j'étais jamais allé plus loin que le centre-d'achats et la venue. Une visite aux marches de Rocky s'imposait. Rocky ain't Rocky. Le look-alike est un bum new yorkais qui se cache derrière les polices et nuit aux entrepreneurs locaux. Merci pour le inside scoop mais j'en veut pas de photos. La route vers la venue se fait sans regrets. 

MINDSET : Le band m'intéresse pas trop. Content de les avoir vu parce-que j'en ai déjà écouté un peu mais sans plus. Les jeunes semblent aimer.

MAX PEN : Le vrai coup de départ pour le TIH 2013. Bon set. Pas mal court. Life & Times. Toujours pas de Could you Love me. J'm'attendais pas vraiment à l'entendre. Même Jim s'est fait avoir par le Turnpike.

VVISDOM IN CHAINS : Set ordinaire, pour ne pas dire habituel, du band que j'ai déjà aimé pas mal plus que ça. J'voyais pas le jour où ils allaient me laisser à la frontière de l'indifférence mais il semble que ce jour soit arrivé. Ce qui attire mon attention est plutôt les remarques au sujet des procédures judiciaires envers le Reverb. Richie qui dédicace Peace to my Family au « rat bastard Joe None » et l'annonce d'un show pour aider la venue avec BIOHAZARD et une chiée d'autres bands de qualité pour soit gratuit, soit 5$. Plus de détails dans le Allô Police de ce mois-ci. Même set list qu'y jouent depuis des années commençant avec My Promise et excluant Die Young et Chasing the Dragon. Land of Kings en dernier avec invitation à n'importe qui présent, pas juste le monde de la capitale nationale du tattoo sketch, de se joindre à eux pour le sing-along.

RIVAL MOB : Est-ce que la mode est encore au flippage de merch sur Ebay ou est-ce que RIVAL MOB on bel et bien tout ces fans ? Bien content de les avoir finalement regardé après les avoir évité pour cause de j'en-ai-plein-le-cul-des-fests toutes ces années. Chanteur aussi pissed et intense que j'me l'imaginais. Hardcore for hardcore.

NAILS : Une sévère correction qui se donne sur le stage ainsi que dans l'enclos. Malgré que ce band-là a tendance à m'hypnotiser lorsqu'ingéré sur une période de temps prolongée. La fin du court set me laisse presqu'avec les yeux cross-sided. Avec un set d'une demi-heure, y'ont pas mal fait le tour de leur discographie. « I wasn't born to follow or swallow anybody's shit. »

KILLING TIME : Crisse de bon set. Que des hits. Chanteur en forme avec son humour cinglant et son pied de micro à la main comme si le monde était trop gêné pour venir participer au point qu'il faut qu'il aille les chercher lui-même. On remarque que les vieux bands attirent les vieilles foules et les jeunes bandés attirent les jeunes bandés. « Fools die ! »

RINGWORM : La claque su'a yeule entendue à travers le monde. En fait, j'ai vu un poing passer et un sheik disparaître, mais ça pourrait aussi être le bruit de la tête d'un gars qui s'est ramassé à' terre de façon inattendue. Plusieurs versions des faits circulent. The Cage, Cheap Dollar Whore, Angelfuck, Justice Replaced by Revenge et tout c'que tu veux d'un petit set de RINGWORM b'en en forme. Oui, Human Furnace passe des cheveux secs aux cheveux mouillés en un clin d'œil. Son vocal tirait borderline sur le death metal, en passant. Album à paraître sous peu. L'attente est une torture.

ALL OUT WAR : « Well, we showed up. » Premiers et pratiquement les seuls mots, mis à part les mêmes remerciements que tout le monde font. Comment se tromper avec ça ?! Le monde s'étaient ennuyés et ça se voyait. Œil pour œil sur le plancher malgré le tout-croche qui se déroule sur le stage. Le line up de For Those who were Crucified se fait vieux. Je sais pas si c'est ce qui donne au set des allures de medleys tellement les tunes me semblaient pas être c'que j'me rappelait d'elles. Pas d'Enemies for Creation mais y'ont pas mal fait le tour de FTWWC et, oui, ils ont fait Into the Flames of Progression avec le début qui pardonne pas. Mike Score semblait moins mou que la fois à Trenton. Il devait être dans une bonne passe.

CEREMONY : Le guitariste de ce band là m'épate toujours avec son look et, chaque année, c'est toujours une coche au-dessus de l'année d'avant. Cette année, il a les cheveux bien lichés et du gros lipstick sale. En combo avec l'absence de shirt mettant en évidence sa minceur et leur première track qui sonne comme c'que je m'imagine que du DEPECHE MODE doit sonner (not that there's anything wrong with that) -l'expression faciale des zombies dans le foule est priceless. Pas de mouvements DU TOUT. Pas même un hochement de tête. À part peut-être moi qui était crampé de voir la moitié du monde se dire « what the fuck ?! » pendant que l'autre moitié plus hip, un peu, se disaient « ouais, ehhh, moi j'aime ça ». Pis là, le guitariste arrête de faire ses poses inspirées de pin-ups et de magazine Vogue et « Pack your fists full of hate. Take a swing at the world ! » Bon set. Sick était pas mauvaise à voir live. Open Head est aussi tordue live qu'en CD. Y'a peut-être les Doldrums qui a cassé le momentum. Blâmons le gilet rentré dans les culottes. Ah, la Californie...

H2O : Faster than the World, Thicker than Water, Guilty by Association, 5 Year Plan, Nothing to Prove, Family Tree, What Happened avec featuring de CIV, Fairweather Friend, 1995, Sunday ou le moment où Toby a démontré sa difficulté à vivre avec l'idée qu'il pleure plus souvent qu'il pense... Bref, pas trop de surprise et pas de Jess Goldey qui fait un featuring à la guit malgré sa présence sur le stage et leur passage dans sa hometown. J'suis pas encore tanné de voir ce band là live. Pas autant que le coach en tout cas.

7 SECONDS : À en juger par leur set, je dois pas en avoir écouté autant que j'croyais l'avoir fait parce-qu'y'a pas grand tracks qui me disaient de quoi. Pas grave. Young 'til I die pour pas laisser un goût trop amer et merci bonsoir. Kevin Seconds est encore en shape.

JUDGE : Peut-être qu'y'avait plus de stage-dives à Philly, mais la première expérience a un petit quelque chose de plus marquant qui est dur à déloger dans l'échelle d'appréciation. Oui, j'suis en train de dire que j'ai préféré leur set au Black and Blue à celui du TIH. Meilleur impact. À ce moment-là, ça faisait encore longtemps que le monde attendait. Au TIH, y'avait moins une impression d'exclusivité. C'est normal, là. Y se sont remis à faire des shows. C'est aussi normal que ceux qui les voyaient pour la première fois aient trippés autant. Mike Judge était plus émotif et plus loquace à New York et son vocal était meilleur. Le set list était plus court, aussi. Ou bien c'est juste que j'étais tellement à bout après une journée trop bien remplie que mes capacités me permettaient pas de comparer leur discographie à ce qui a été joué. Reste que de voir The Storm, Fed up et Bringin' it down live... C'est dur à accoter. New York Crew pour le smirk et crissez-moi patience avec les Warriors.

Le retour à la chambre d'hôtel doit s'approcher de ce qu'un prisonnier ressent lorsqu'il obtient finalement sa libération conditionnelle après plusieurs années d'emprisonnement. Ceci n'est pas un commentaire par rapport au no re-entry avec lequel j'avais décidé de ne pas me faire chier cette année. Un stop au Wawa, sans pew-pews. Un snack, une douche, big kiss goodnight.

Chapitre 3
« Hit 'em low. Hit 'em high. And watch our Eagles fly. »

Le mental encore un peu endommagé de la journée précédente, le matin est agrémenté de l'appréciation de ma nouvelle publicité préférée. En fait, j'en regarde pas vraiment, mais j'suis tombé sur le poste de l'hotel où jouait la publicité de Geico avec Motumbo... J'pense que j'me suis cassé le cerveau drette' là. « Not today! Hahahahah. » J'pourrais même pas l'expliquer sans avoir l'air d'un attardé profond en bonne et due forme. Ça devait être le temps d'aller remédier à la famine qui saisissait. La quête de sandwich d'un homme nous mène au Eddie's Tattoo où on a déniché un flash poster contenant un loup avec un tuque en capote et des graines qui lui sort des yeux (une autre preuve des dommages cérébraux causés par le genre d'aventure que représente un tel roadtrip), puis au Penn's Landing Bridge. Ensuite, direction : la venue.

CLENCHED FIST : Vieu dude. Pas mauvais beat mais j'étais pas prêt à donner mon attention à grand chose.

COLIN OF ARABIA : « There's a guy in a suit! Don't clap, get him! » Bon set. Colin est en forme mais semble se contenir. Pas de chaines de lancées, pas trop de marde qui se dit. À la revoyure. Toujours un plaisir à regarder.

STRENGTH FOR A REASON : Set très relaxe avec un minimum de participation de la foule locale.

En sortant dehors après SFAR, on entendait une bataille. C'était deux chevaliers qui se battaient à grands lethal blows. Une fois que tu passes par-dessus l'idée que t'es en train de regarder deux chevaliers qui se battent dans un fest hardcore, chose qui semble tout droit sorti du film Les Visiteurs, c'est quand même divertissant. Y sont vraiment sérieux et passionés.

NO REDEEMING SOCIAL VALUE : Si des chevaliers c'est divertissant, NRSV est LE divertissement. Siboire. Des ballons de plage, des confettis, des capottes gonflées, de la O.E., une plotte géante dans le pit et deux bouteilles de O.E. pour faire des back-vocals et vous êtes sur le chemin du party. « Pussy, pussy, pussy! Why do we eat pussy? 'Cause it's the best! » Le chanteur original était au rendez-vous, en bonus. Tout le monde se fait trop de fun. J'les regarde et j'vois des BEASTIE BOYS chauds. Beer=Fun, Still Drinking, Skinheads Rule, Your Boyfriend is a Guido, Chicken, 22 oz. of Pain, No Regrets, More Tattoos et j'en oublie probablement. Capoté.

SLAPSHOT : Grosse déception. La foule embarque pas et le set paraît trop long. Même après que Colin ait divé du speaker sur du monde qui ne s'attendaient pas à ça. Même après que le chanteur se soit busted open à coup de bâton d'hockey. Même après Chip on my Shoulder.

100 DEMONS : Y se reprennent pour le set à Gatineau qui avait été pas mal mou. Au moins, cette fois-ci, y'avait pas la moitié de la salle sur le stage et en arrière des speakers. Sérieux. Quelqu'un peut m'expliquer comment ça avait pu arriver ? Anyways... B'en du monde, b'en du fun. Apparemment que Mel s'est téléporté dans le pit pour faire le chat parce-que j'suis rendu que j'me fait appeler Harry Potter... Des shots, des kicks, des dives, OK. Mais, des scratches ? Pour vrai ? Never Surrender Virtue, Timebomb, Forsaken, Suffer, SO ALONE, Destiny Never Came et quelques autres. Remède par excellence à pas mal tout les problèmes que je connaisse. SCOOP (ou mauvaise nouvelle pour les pessimistes) : ils enregistreront bientôt du nouveau stock. Oui, oui. Oh, et un peu plus de croustillant : Bubba a une compagnie de cupcakes qui s'appelle Hardcore Sweets. Ils avaient un truck là-bas et ils en servent un au nom de 100 Vegans. Wow.

TRAPPED UNDER ICE : « It's a Trapp!!! Ed Under Ice! » Admiral Ackbar dive. Big kiss goodbye. J'haïs pas le band du tout malgré tout le fun qu'on s'est fait avec les lyrics. J'pense qu'après deux ans de hiatus, j'vais avoir envie de les revoir. Reminisce du temps où on les voyait à tout bout de champ. Tout le monde est bien en forme et toute la foule leur donne de l'amour à la pelletée. Même la fille de 400 lbs. qui aurait divé à deux reprises. Sérieux, manquablement que ça fesse au landing. Pas mal de speech sur comment ils vont prendre un break. Le tour du sujet a été fait. « Shake my hand. Say "pleased to meet you". Look me in the eye. I don't believe you. » Stage-dive galore going on. Le pit crée ses courants d'air pendant que des 'tites filles tombent sous la fatigue ? L'épuisement ? Les coups ? Les dives ? Toutes ces réponses ? Bref, traîner quelqu'un d'inconscient, ça peut faire plus de tort que de bien. C'est d'la marde de mettre un show sur pause, mais imaginez comment ça pourrait être d'la marde d'être paralysé. The thought crossed my mind. The show will go on. « Suck the life out of me. Felt your true chill. Fuckin' ice cream. » Y'ont même joué The Gemini. J'me souviens même pas avoir vu ça avant. Beau moyen de partir en break.

SICK OF IT ALL : Content de les voir sur un line-up qui a de l'allure, finalement, et dans une foule qui est pas trop diluée avec des vieux punks qui viennent pu dans les shows depuis longtemps mais qui ont ressorti leur plus vieux t-shirt pour avoir encore un peu de crédibilité et qui croient que tout leur est dû. Pas de barrières, non plus, ça fait du bien. Malgré tout ça, y'a pas mal moins de monde présent qu'à TUI. L'âge de la foule se fait sentir et même Lou le remarque. Toujours on point, ce gars-là, aussi. Sont pas mal tous unfuckwithable, en fait. Y'a l'osti de wall of death que j'me passerais. Jamais une fois que c'est pas sketch. Double négation. Ça marche. L'atmosphère est molle et y'a un dude qui fait des frontflips en landant sur le dos à répétition dans le pit. Bon set list avec pas trop de nouveau stock. Pas de Clobberin' Time, par contre. Scratch the Surface, qui est de circonstances. Le temps de crisser le camp est bien mérité.

Chapitre 4
« E-A-G-L-E-S. EAGLES! »

Levé un peu moins tôt qu'à l'aller, mais c'est avec plaisir qu'on décrisse. La maison est attirante pour tout le monde. « Welcome to Moe's », bien entendu. La théorie voulant que Mel repousse le trafic se vérifie. Petit featuring d'une guêpe. La panique explose dans l'espace restreint. « ATTENDS ! Est-ce que t'as calculé la pente !? On va attendre que la moto passe. D'un coup que tu la tue pas !? » Un changement de place sur la banquette arrière sans arrêter et un coup de sandale (j'ai des amis qui portent des sandales ?) plus loin, moi : 1, guêpe : 0. Important fait à noter, le #plaiedauto aura pas de nouvelles recrues pour ce trip là. C'est pas rien. Merci à Cynthia, Arso, Mel et Simon pour le trip. Ce genre de choses-là se font pas tout seul. Annuit coeptis.